Kurotani, le village par excellence du papier washi
Situé au Sud-Est de la préfecture de Kyoto, le village de Kutorani est toujours l'un des principaux producteurs mondiaux de papier washi.

Courtesy of Kurotaniwashi washi Cooperative Association
Papier traditionnel japonais reconnu pour sa qualité, sa finesse et sa résistance, le papier washi trouve ses lettres de noblesse dans le village de Kurotani, qui perpétue un savoir-faire unique depuis 1593. Si la production de papier washi puise ses racines en Chine, la technique de fabrication manuelle fut introduite au Japon par des moines bouddhistes vers l’an 610. D’abord mis à profit pour écrire des sutras sacrés, le papier washi est vite utilisé en papeterie, mais aussi pour habiller le mobilier (dont les portes coulissantes), les sacs à mains et parfois même les vêtements. Durant les heures de gloire du papier washi, des villes entières vivaient de sa fabrication, à l’instar de Kurotani.
Le village, situé au Sud-Est de la préfecture de Kyoto, est toujours l’un des principaux producteurs mondiaux de papier washi. Son histoire remonte à 1593, lorsque les soldats survivants du clan Heike vaincu s’installèrent dans la vallée. Tandis que la récolte du riz l’été leur assurait quelques deniers, l’hiver était consacré à la fabrication du papier. Grâce à son climat et son sol, la région était propice au bourgeonnement du kozo, le mûrier japonais, indispensable à l’élaboration du washi. La demande commence à décliner au milieu des années 50, incapable de faire face au succès du papier fabriqué à la machine, pourtant de moindre qualité. Depuis, seule une dizaine de famille d’artisans ont subsisté. Elles proposent d’ailleurs aux touristes de visiter leurs ateliers afin de découvrir les subtilités de la fabrication de cette technique ancestrale.

Courtesy of Kurotaniwashi washi Cooperative Association

Courtesy of Kurotaniwashi washi Cooperative Association

Courtesy of Kurotaniwashi washi Cooperative Association
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



