Le quartier de Fushimi, une mine de saké
Situé au sud de Kyoto, ce district historique est l’un des principaux lieux de production du fameux alcool à base de riz, le “nihonshu”.
© Gekkeikan Fushimi Kyoto
Principalement connu pour son sanctuaire de 10 000 torii (portail traditionnel japonais en bois), Fushimi attire de nombreux touristes pour ce haut lieu de culte de la divinité Inari qui apporte de bonnes récoltes et la prospérité.
Cette zone ancienne est également un quartier privilégié des distilleries traditionnelles de saké (appelé nihonshu en japonais) avec ses 40 brasseries. Grâce à son emplacement stratégique, organisé autour de la rivière Horikawa, l’arrondissement est un lieu idéal pour l’élaboration de cette boisson alcoolisée. Les sources souterraines environnantes offrent ainsi une eau abondante et de qualité qui vient enrichir les saveurs de ce spiritueux. Fushimi a donc forgé sa renommée nationale en devenant un important centre de brassage.
Entre plaisir et religion
Fortement relié aux croyances shinto, le saké est à la fois une offrande et un moyen de communication avec les divinités. Ainsi, non loin du canal aux embarcations en bois se révèle le modeste temple Choken-ji ou Fushimi-no-Bentensan. Dédié à Benten, la déesse de la richesse, du bonheur, de la sagesse et de la musique, ce lieu sacré comporte de nombreux fûts de saké qui ont été déposés dans son enceinte.
Au sein du quartier authentique de Fushimi, les bâtiments ont gardé le style architectural des anciennes maisons de saké, les Sakagura, avec leurs façades en bois et leurs murs blancs.
Nichée dans une des rues parfumées au riz fermenté se trouve la brasserie Okura qui est aujourd’hui baptisée Gekkeikan Okura Sake Museum. Fondé en 1637, ce lieu incontournable permet aux amateurs de nihonshu de découvrir son histoire et les secrets de fabrication mais aussi d’en déguster à la fin de leur visite. L’occasion de goûter à des crus dont la saveur n’a pas changé depuis plusieurs siècles.
Plus d’informations sur le site internet de l’association des brasseurs de saké de Fushimi.
© japan-guide.com
© japan-guide.com
LES PLUS POPULAIRES
-
“Les herbes sauvages”, célébrer la nature en cuisine
Dans ce livre, le chef étoilé Hisao Nakahigashi revient sur ses souvenirs d’enfance, ses réflexions sur l’art de la cuisine et ses recettes.
-
Shunga, un art érotique admiré puis prohibé
Éminemment inventives, se distinguant par une sexualité libérée, ces estampes de la période Edo saisissent des moments d'intimité sur le vif.
-
Le périple enneigé d’un enfant parti retrouver son père
Le film muet “Takara, la nuit où j'ai nagé” suit un jeune garçon sur la route, seul dans un monde d'adultes qu'il a du mal à appréhender.
-
L'homme qui construisait des maisons dans les arbres
Takashi Kobayashi conçoit des cabanes aux formes multiples adaptées à leur environnement et avec un impact limité sur la nature.
-
Les illustrations calligraphiques d'Iñigo Gutierrez
Inspiré du “shodo”, la calligraphie japonaise, l'artiste espagnol établi à Tokyo retranscrit une certaine nostalgie au travers de ses oeuvres.