Un jardin pittoresque niché au coeur du musée d’art d’Adachi
Conçu selon la technique dite du “shakkei” cet espace vert est lauréat, depuis 2002, du titre du plus beau jardin du Japon.

© Wikicommons
« Le jardin est, pour ainsi dire, un parchemin d’images », confiait Adachi Zenko, le fondateur du musée d’art d’Adachi lors de son inauguration. Ouverte en 1970, cette institution, située à deux pas de la ville de Matsue dans la préfecture de Shimane, abrite une importante collection d’œuvres d’art moderne. Mais c’est surtout grâce à son jardin que le musée doit sa renommée.
D’une superficie de 165 000 mètres carrés, il a été façonné selon la technique du shakkei ou “paysage emprunté”. Celle-ci consiste à intégrer la composition du jardin à un paysage plus lointain, généralement une montagne, pour donner l’impression aux contemplateurs de ne regarder qu’un seul et même élément végétal. Le point de vue frise alors la perfection grâce à de subtils jeux d’échelle et de perspective.
Un panorama à observer depuis l’intérieur
Le jardin du musée d’art moderne d’Adachi est composé de quatre espaces distincts : le jardin paysager sec, le jardin de gravier blanc et de pins, le jardin des mousses et le jardin d’étang. Il est entretenu au quotidien par huit jardiniers qui cultivent en parallèle de nombreux autres arbres et arbustes, afin de veiller à la perfection envisagée lors de sa conception. Une précision presque horlogère que le public n’est pas autorisé à troubler. Le jardin s’observe de l’intérieur du musée, par l’intermédiaire de nombreuses baies vitrées, qui encadrent, à l’image d’une œuvre artistique, certaines scènes du paysage.
Ce jardin, récompensé de trois étoiles au Guide Vert Michelin, occupe également la première place du classement des plus beaux jardins du Japon, élaboré par la revue américaine spécialisée Journal of Japanese Gardening. Chaque année, 30 experts internationaux sillonnent presque mille jardins dans tout l’archipel avant d’élire les cinquante plus beaux.
Le jardin du musée d’art d’Adachi, indétrônable, en occupe la première place depuis 2002.
Plus d’informations sur le jardin du musée d’art d’Adachi sur le site internet de l’institution.

© Wikicommons

© Wikicommons

© Wikicommons

© Clapon / Flikr
LES PLUS POPULAIRES
-
Chiharu Shiota, fils rouges de l'âme
L’année dernière, plus de 660 000 personnes ont visité la rétrospective Chiharu Shiota: The Soul Trembles au musée d’art Mori.
-
La Nakagin Capsule Tower, construction rétrofuturiste au coeur de Tokyo
Édifiée en 1972 par l'architecte Kisho Kurokawa, cette tour modulaire est l'un des rares bâtiments achevés du mouvement métaboliste.
-
Une échappée dans les sauvages îles Oki
Les “îles au large”. On ne pouvait trouver meilleure appellation pour ce chapelet de 180 îles dont 4 seulement sont habitées.
-
Umami Paris, des ingrédients japonais haut de gamme
Cette épicerie spécialisée dans les produits artisanaux de qualité se fournit directement auprès de petits producteurs japonais.
-
L'érotisme futuriste de Hajime Sorayama
L’illustrateur est le précurseur d’un hyperréalisme mêlant la sensualité à la technologie, qui met en scène des robots sexualisés.