La scène créative japonaise contemporaine rassemblée à Paris
Du 1er au 4 février 2024 aux Magasins Généraux, art digital, installations, photos et objets design s’exposent lors du festival Tokyosaï.
© Mami Kiyoshi
A l’initiative du studio Sato Creative, la première édition du festival Tokyosaï célèbre la culture contemporaine du Japon et de sa dynamique capitale. Ce rassemblement éclectique d’artistes aux inspirations et pratiques variées prend ses quartiers le temps d’un long weekend festif aux Magasins Généraux à Paris, du 1er au 4 février 2024.
Un concept store d’art toys et objets design soigneusement sélectionnés par l’équipe du magazine Tempura et des stands de restauration tenus par DokiDoki, Café Shiba ou La Maison du Saké seront aussi au rendez-vous. Aperçu d’une programmation à la croisée de l’art digital, du design et de la photographie.
Introduction à la scène japonaise du Pixel Art
© EXCALIBUR
Le collectif EXCALIBUR s’inspire de l’univers Nintendo des années 1980 dans des œuvres où le pixel 8 bits des jeux vidéo de l’époque est prépondérant. Couleurs néon, composées à partir des 16 couleurs de base RVB des jeux vidéo, et paysages urbains se déploient dans leur art délicieusement régressif.
Des portraits ordinaires mis en scène par Mami Kiyoshi
© Mami Kiyoshi
La photographe a imaginé sa série New Reading Portraits, débutée en 2003, comme un projet collaboratif à mi-chemin du documentaire. Toute personne intéressée pour devenir modèle peut la contacter. Mami Kiyoshi se rend ensuite à son domicile et élabore consciencieusement son cadre en dialogue avec la personne photographiée afin d’en retranscrire fidèlement la personnalité. A la revue d’art contemporain Marges, elle déclarait en 2012 « la vie ordinaire a de la profondeur, de la force ». Une puissance qui transcende ces portraits hypnotiques.
Ken Yashiki modernise une technique vieille de trois siècles
© Ken Yashiki
Ancien étudiant de design textile, Ken Yashiki s’est emparé du kimekomi. Cette technique datant de l’époque Edo (1603-1868) consiste généralement à sculpter des poupées avant d’insérer des morceaux de tissu dans les rainures du bois afin de leur confectionner un vêtement. Ces poupées se transmettent au sein des familles car elles sont exposées chaque année le 3 mars, lors du Hina Matsuri ou la fête des petites filles. Ken Yashiki représente plutôt des scènes contemporaines grâce au kimekomi mais toujours avec l’idée de représenter l’héritage et l’acte symbolique. Ses premières œuvres étaient d’ailleurs façonnées à l’aide d’anciens vêtements de sa fille.
A ne pas manquer aussi à Tokyosaï, l’univers acide de Kota Yamaji, le monde enchanté de l’illustrateur Daijiro Hama ou encore l’art digital néo-psychédélique de Yoshi Sodeoka.
Plus d’informations sur Tokyosaï sur le site officiel du festival.
© EXCALIBUR
© EXCALIBUR
© Kota Yamaji
© Mami Kiyoshi
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