Retour sur l’œuvre de Haruo Tomiyama figure du photojournalisme
Le Fujifilm Square à Tokyo a exposé du 1 août au 31 octobre 2018, des tirages originaux de la série "Gendai Gokan".
Haruo Tomiyama, décédé en 2016 à l’âge de 81 ans, était une figure importante du photojournalisme. Dans les années 1960, à l’époque où le Japon est confronté à d’importants changements sociétaux et politiques, le photographe réalise une série sur la surpopulation intitulée « Gendai Gokan » pour le Asahi Shinbun, un des grands quotidiens nationaux nippons.
Une satire des conditions sociales
Ses clichés, sur lesquels ont peut observer une foule compacte de salarymen dans une rame de métro ou encore un couple de personnes âgées vêtues de kimonos flâner sur la pelouse d’un parc, sont accompagnés de textes signés par des auteurs célèbres tels que Kenzaburō Ōe (Prix Nobel de littérature 1994). Cette série est devenue un succès pour sa satire astucieuse des conditions sociales au Japon, alors que le pays était en plein boom économique au cœur d’une croissance économique rapide et à l’aube d’une révolutions des valeurs sociétales.
Le Fujifilm Square à Tokyo a exposé, du 1 août au 31 octobre 2018, des tirages originaux de la série « Gendai Gokan » sélectionnés et reproduits en 1998 par Haruo Tomiyama en personne.


©Haruo Tomiyama Archives


©Haruo Tomiyama Archives
Fujifilms Square
fujifilmsquare.jp/en/detail/18080104.htmlLES PLUS POPULAIRES
-
Okunoshima, l'île qui abrite des centaines de lapins sauvages
Protégés, ces animaux vivent paisiblement à proximité des hommes auxquels ils sont habitués et qu'ils laissent volontiers approcher.
-
Shirow Masamune et l’héritage de “Ghost in the Shell”
Une première grande exposition revient sur l'ensemble de l'oeuvre de l'artiste, des icônes du cyberpunk à ses créations plus confidentielles.
-
Recette d'umeboshi par Karen Solomon
A la différence des prunes d'Occident, l'ume ne se consomme pas crue et est saumurée par les Japonais qui raffolent de ce condiment acidulé.
-
“Shojo Tsubaki”, une monstrueuse parade
Le chef d'œuvre d'horreur du maître du manga underground Suehiro Maruo célèbre la fascination historique pour le genre érotico-grotesque.
-
L’hommage à la banlieue de Yoshiyuki Yatsuda
À travers les clichés du photographe, le public reconsidère les marqueurs de la présence humaine dans ce qu'elle a de plus banal.