“Ravens and Red Lipstick” éclaire l’histoire de la photographie japonaise
L'ouvrage, publié par une conservatrice d'art britannique, s'applique à déconstruire les stéréotypes occidentaux sur l'art nippon.

Sato Akira – cover image - Takashima Mieko (Cold Sunset), 1960 Pg.64 Courtesy Satō Ema and Michael Hoppen Gallery, London. © Satō Ema
Ravens & Red Lipstick, publié en octobre 2018 par Lena Fritsch, une conservatrice d’art britannique, offre un regard rare sur la photographie japonaise depuis 1945. Dans cet ouvrage de 288 pages, l’auteure s’applique à déconstruire les stéréotypes et autres grilles de lecture que la critique et la recherche occidentales ont tendance à apposer sur l’art nippon.
Cette introduction complète à la photographie contemporaine au Japon bénéficie d’un œil expert. Lena Fritsch, qui travaille au musée d’art et d’archéologie de l’université d’Oxford, s’est spécialisée dans l’étude de l’art et de la photographie japonaise des XXème et XXIème siècles.
Témoignages d’artistes
Pour chacun des chapitres, les photographies qui figurent dans le livre sont accompagnées d’une interview d’un artiste et d’explications variées, notamment à propos du contexte socio-économique de la prise de vue.
Partant d’une approche chronologique, elle étudie une par une les grandes périodes de l’histoire récente. Du réalisme d’après-guerre aux clichés introspectifs et plus “pop” des ces deux dernières décennies. À l’instar du rouge à lèvres Mother’s #38 de Miyako Ishiuchi, datant de 2002, qui a donné son nom à l’ouvrage, ou encore de l’œuvre de Mika Ninagawa.
Ravens & Red Lipstick (2018), par Lena Fritsch, publié aux éditions Thames & Hudson, uniquement en anglais.

Shibata Toshio, Okawa Village, Tosa County,2007 Pg.183 Courtesy the artist and Zeit-Foto Salon, Tokyo. © Toshio Shibata

Fukase - Kanazawa – 1977, from the Ravens series, Pg.118 Courtesy Masahisa Fukase Archives. © Masahisa Fukase Archives

Ishiuchi Miyako, Mother's #38, 2002 Pg.261 Courtesy the artist and Third Gallery Aya, Osaka. © Ishiuchi Miyako

Moriyama Daido –Hunter series, 1972 Pg.82 Courtesy Moriyama Daidō Photo Foundation. © Moriyama Daidō Photo Foundation

Yoneda Tomoko - Lovers, Dunaújváros (formerly Stalin City) Hungary (2004) from After the Thaw series, Pg. 195 Courtesy the artist. © Yoneda Tomoko
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



