“Fenêtres sur le Japon”, un voyage immobile par la culture
Éric Faye propose d’explorer l’archipel par le biais d'œuvres littéraires et cinématographiques contemporaines.

© Éditions Picquier
Et si l’on pouvait visiter le Japon, en comprendre les subtilités, percer ses codes et découvrir ses zones d’ombre sans avoir jamais posé un pied sur son sol ? C’est ce que permet l’écrivain Éric Faye avec son ouvrage Fenêtres sur le Japon. Au fil des pages, point d’étapes au gré des lieux incontournables pour qui voudrait visiter l’archipel, mais 50 chapitres dont chacun plonge le lecteur dans une oeuvre japonaise, lui permettant de s’emparer d’« autant de clés d’un trousseau dont chacune correspond à un aspect de la société nippone », comme le précise l’auteur en préambule du livre.
A la suite de Paul Claudel
Fenêtres sur le Japon n’est pas l’ouvrage d’un spécialiste, mais la balade culturelle d’un écrivain en terres littéraires et cinématographiques. Le point de départ : l’orée de la littérature et du cinéma contemporain, précisément là où s’était arrêté Paul Claudel, l’écrivain diplomate, un temps ambassadeur de Tokyo. Éric Faye convoque alors Kenzaburo Oe et ses Notes d’Okinawa, Ryu Murakami ou encore Confessions d’un masque de Yukio Mishima, par l’intermédiaire duquel il soulève la question de l’homosexualité au Japon.
Côté cinéma, Sonatine de Takeshi Kitano est une parfaite entrée en matière pour évoquer les yakuza, tandis que le cinéma de Yasujiro Ozu sert de prétexte à la dissection des rapports hommes-femmes dans l’archipel.
Éric Faye est un romancier et essayiste français né en 1963. Il a publié plusieurs ouvrages ayant pour thème le Japon dont un récit de voyage, Malgré Fukushima, journal japonais (2014), ou encore Nagasaki (2010), un roman qui s’inspire d’un fait-divers survenu à Fukuoka. Il a reçu pour cet ouvrage le Grand prix du roman de l’Académie française en 2010.
Fenêtres sur le Japon (2021), un livre d’Éric Faye paru aux éditions Picquier.
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