Le japonisme architectural en France
Dans son ouvrage, Jean-Sébastien Cluzel remonte à la genèse de ce mouvement et tente de percer les secrets de la spatialité japonaise.

© Éditions Faton
Le japonisme, cette influence de la civilisation et de l’art japonais sur les écrivains et artistes français, tout d’abord, puis occidentaux, à compter des années 1860 jusqu’au années 1890, peut également s’envisager sous le prisme de l’architecture. C’est ce que montre Jean-Sébastien Cluzel, maître de conférences à la faculté des lettres de La Sorbonne, dans l’ouvrage qu’il a dirigé, Le japonisme architectural en France, 1550 – 1930.
Des architectures japonaises adaptées aux plaisirs occidentaux
Pour ce faire, il remonte à la genèse de l’appétence des Occidentaux pour la culture japonaise, née bien avant l’âge d’or du japonisme à la fin du XIXème siècle et qui s’exprimait par un attrait pour les laques, la porcelaine, les gravures ou le mobilier nippon. De multiples illustrations en couleurs viennent compléter des études historiques et archéologiques d’édifices marqués par ces influences japonaises, bien que, comme le précise l’auteur, pas totalement identiques à ceux construits dans l’archipel.
Il s’agit en réalité d’architectures mixtes, importées du Japon mais « adaptées aux plaisirs occidentaux. » Sont ainsi détaillés le premier pavillon de thé installé en France en 1885 — le fameux Midori no Sato d’Hugues Krafft –, la Salle des fêtes de la rue de Babylone, connue désormais sous le nom de La Pagode, ou encore les pavillons japonais du Jardin Albert Kahn.
Un ouvrage qui met en lumière les mécanismes de ce métissage franco-japonais et tente de percer les mystères de la spatialité nippone dont la conclusion est qu’il existe bien un japonisme appliqué à l’architecture.
Le japonisme architectural en France, 1550 – 1930 (2018), un ouvrage dirigé par Jean-Sébastien Cluzel, publié aux éditions Faton.

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