Quatre bières artisanales à découvrir au Japon
Les brasseurs artisanaux japonais proposent des breuvages aux saveurs originales comme le matcha, le wasabi ou encore le poivre sansho.

© Kadoya Honten Brewery
La réglementation très stricte imposée par le gouvernement japonais pour obtenir une licence afin d’ouvrir une brasserie a pendant longtemps désavantagé les petits producteurs. En 1994, les critères s’adoucissent faisant fleurir aux côtés des populaires Asahi, Kirin et Sapporo des bières artisanales mêlant savoir-faire traditionnel et saveurs originales, comme le matcha, le wasabi, la patate douce ou encore le poivre sansho. Pen a sélectionné quatre bières incontournables.
La brasserie Kadoya Honten et sa bière “Ise Kadoya”

© Kadoya Honten Brewery
Avant de devenir une brasserie, Kadoya Honten était un salon de thé placé sous la protection du temple d’Ise, dans la préfecture de Mie. Ce n’est qu’à partir de 1923 que l’entreprise familiale commence à brasser de la bière et c’est seulement en 1997 qu’elle se lance dans la fabrication de bières artisanales. La “Ise Kadoya” – qui s’apparente aux bières belges – est brassée avec des levures naturelles issues de la sève des arbres de la région d’Ise. Celle-ci dénote par son acidité ainsi que par son goût épicé, qui provient des arômes de la levure mêlés au parfum rafraichissant du yuzu – qui modère toute l’amertume de la boisson. La brasserie Kadoya Honten a été la première société japonaise à remporter la médaille d’or lors de l’Australian International Beer Awards, en 2017.
La brasserie Coedo et sa bière “Beniaka”

© Coedo Brewery
Les brasseurs de Coedo sont réputés pour leur savoir-faire traditionnel, hérité de la culture de la ville de Kawagoe, au sud du Japon. La bière “Beniaka” est brassée avec des patates douces kintoki rôties et cultivées localement. Cette méthode permet d’obtenir un parfum doux et savoureux qui dévoile une bière ambrée riche, moelleuse et corsée. Un équilibre parfait acquis grâce à ses arômes de caramel et à l’amertume terreuse que dégage le houblon.
La brasserie Karuizawa et sa bière “Seiryo Hisen Premium”

© Karuizawa Brewery
Située dans l’une des zones de villégiature estivale les plus célèbres du Japon, à Karuizawa au nord-ouest du pays, la brasserie Karuizawa se distingue par sa longue période de maturation. Si seulement deux semaines suffisent pour la production d’une bière, la brasserie Karuizawa, elle, requiert 40 jours de maturation. C’est cette longue période qui donne à la bière sa qualité rafraîchissante. La “Seiryo Hisen Premium” a la texture crémeuse et légère de sa mousse, ses arômes de pamplemousse et son goût fruité rappelant le muscat. La “Seiryo Hisen Premium” a d’ailleurs remporté le grand prix aux World Beer Awards de 2019 dans la catégorie Taste and Design.
La brasserie Baird et sa bière “Wabi-Sabi”

© Baird Brewery
La brasserie Baird est connue pour allier le thé vert et le wasabi – qui sont les spécialités de la région de Shizuoka – aux arômes du malt, du houblon frais et de la levure, ingrédients généralement soustraits des bières lors du brassage. La bière “Wabi-Sabi”, nommée d’après un concept primordial de l’esthétique japonaise, séduit grâce à son parfum floral, son caractère prononcé et sa saveur à la fois raffinée et audacieuse.
LES PLUS POPULAIRES
-
« C’est un plaisir sincère que mes objets soient reconnus comme appartenant au cercle du Mingei »
Les couverts de laiton soigneusement façonnés par Ruka Kikuchi dans son atelier de Setouchi sont appréciés dans tout le Japon et ailleurs.
-
« Le Mingei reste toujours insaisissable, cent ans après sa naissance »
Sō Sakamoto est un potier d’Onta-yaki, une forme de céramique datant du XVIIIe siècle mise en avant par Sōetsu Yanagi, fondateur du Mingei.
-
« On dit souvent qu’il faut apprendre de ses échecs… mais est-ce vraiment si simple ? »
Dans “Guide de survie en société d'un anti-conformiste”, l'auteur Satoshi Ogawa partage ses stratégies pour affronter le quotidien.
-
Du Japon vers le monde, des photographes appelés à s’imposer à l’international
Le T3 PHOTO FESTIVAL 2025 expose cinq photographes japonais émergents et confirmés, afin de soutenir leur rayonnement à l’étranger.
-
“Le Japon interdit”, l'oeil d’Irina Ionesco
Dans cet ouvrage, la photographe va au plus près des corps, révélant ceux, tatoués, de “yakuza” ou celui, érotisé, d'une artiste underground.



